La dernière représentation s'est jouée en décembre 2018.
Notre époque, celle des apparences et de la rentabilité, nous pousse à envisager notre rapport au monde de façon utilitaire. Ne pas se laisser surprendre, optimiser nos vies, être étanche à l'inconnu, dominer la situation, tels sont les commandements dont nous sommes abreuvés chaque jour afin de considérer les autres comme des concurrents.
Pourtant, comment se construire et évoluer sans être perméable au monde, sans accepter l'imprévu, l'inattendu, l'inouï ? Quand la remise en question est perçue comme une mise en danger, comment échanger, partager, s'épanouir ?
Le doute, souvent défini comme aveu de faiblesse, est pour nous un gage d'ouverture, et nous préférons une existence faite d'étonnements, quitte à être déçus, et même à décevoir.
Rien ne nous ennuie tant que la certitude.
Un concert par hasard :
Ce qui va se jouer n'est pas déterminé à l'avance : l'ordre et la durée de jeu des machines, leurs déclenchements ainsi que l'accompagnement instrumental sont autant de paramètres tirés au sort au début de chaque concert.
Ce processus, renforcé par le jeu aléatoire de certaines machines, rend imprévisible le résultat sonore.
En conséquence, Le Chronophone donne à entendre une musique étonnante, inédite et vivante, réécrite à chaque fois par les choix du hasard.